New York, 1969. Aux-Etats-Unis d’Amérique, comme dans la quasitotalité des autres pays, les homosexuel.le.s sont fréquemment l’objet de persécutions policières. Aux vexations et aux brutalités s’ajoutent des conséquences sur la vie sociale, lorsque l’identité des personnes est diffusée dans le public.
Mais nous sommes à la fin des années 60 et l’oppression cesse d’apparaître comme une fatalité : le 27 juin, à l’occasion d’une « descente » de plus au bar Stonewall Inn, les gays, lesbiennes, personnes transgenres se révoltent. Plusieurs jours d’émeutes s’ensuivent. Elles mettront un coup d’arrêt à ces pratiques policières.
Un groupe de militant.e.s homosexuel.le.s décide de commémorer l’évènement. Dès l’année suivante, des marches s’organisent. Elles se développent dans les années 70 à New-York, San Francisco, Berlin, Londres, en Italie, en Belgique… Elles portent les thèmes de la libération et du « coming out » : vivre son homosexualité au grand jour, et non plus de manière cachée. Rapidement, les dimensions revendicative et festive se rejoignent, avec l’affirmation, parfois délibérément exubérante, des identités et modes de vie homosexuel.le.s.
En France, le choix des militant.e.s est d’abord de se joindre à d’autres, s’associant au défilé du premier mai. Les « vraies » Marches des Fiertés, alors appelées Gay Prides, débutent en 1981. Elles passeront de quelques milliers de personnes à plusieurs centaines de milliers à partir du milieu des années 90. Des élu.e.s s’y associent fréquemment. La lutte contre le VIH/sida y prend place, aux côtés des luttes contre les discriminations et pour l’obtention de droits comme le Pacs (Pacte civil de solidarité), le mariage pour tous.